L’arrivée de l’automne marque le moment idéal pour se replonger dans la lecture. Une boisson chaude au coin du feu, un plaid sur les genoux et un bon livre entre les mains. Nous vous proposons de découvrir la saga Phobos de l’auteur français Victor Dixen.
Résumé:
SIX PRÉTENDANTES. SIX PRÉTENDANTS. SIX MINUTES POUR SE RENCONTRER. L’ÉTERNITÉ POUR S’AIMER.
ILS VEULENT MARQUER L’HISTOIRE AVEC UN GRAND H.
Ils sont six filles et six garçons, dans les deux compartiments séparés d’un même vaisseau spatial. Ils ont six minutes chaque semaine pour se séduire et se choisir, sous l’œil des caméras embarquées. Ils sont les prétendants du programme Genesis, l’émission de speed-dating la plus folle de l’Histoire, destinée à créer la première colonie humaine sur Mars.
ELLE VEUT TROUVER L’AMOUR AVEC UN GRAND A.
Léonor, orpheline de dix-huit ans, est l’une des six élues. Elle a signé pour la gloire. Elle a signé pour l’amour. Elle a signé pour un aller sans retour…
MÊME SI LE RÊVE VIRE AU CAUCHEMAR, IL EST TROP TARD POUR REGRETTER.
Le teaser:
Bonjour Victor, vous êtes un auteur de jeunesse. Pourquoi ce style en particulier ?
Plus qu’un style unique, il me semble que la littérature jeunesse contemporaine se définit d’abord par le public à qui elle s’adresse en priorité : les jeunes – tout en autorisant justement une grande liberté de styles, de tons, de thèmes. Par ailleurs, elle est de plus en plus lue par les adultes, qui y trouvent des éléments moins fréquents en littérature blanche (importance de l’imaginaire, sens de l’émerveillement, construction de soi, « storytelling »). En tant que lecteur et auteur, je l’apprécie car elle permet à l’imagination de se déployer dans toute son ampleur. En particulier, la littérature que l’on nomme aujourd’hui « Young Adult » m’interpelle. L’adolescence et le début de l’âge adulte, c’est le moment où l’on devient pour la première fois maître de sa destinée et de ses choix : c’est un tourbillon existentiel, un trésor romanesque !
Votre saga Phobos, mélange amour et voyage spatial sur un fond de manipulation. Comment cette idée de speed-dating spatial vous est venue ?
J’ai simplement observé le monde dans lequel nous vivons, et la place croissante qu’y tiennent les écrans de toutes sortes. A travers les télé-réalités et les réseaux sociaux, le spectacle et la mise en scène sont des composants majeurs de notre époque. La question de la vérité face aux apparences se pose aussi. Lorsque nous nous lancerons à la conquête d’autres mondes – ce qui arrivera bientôt, j’en suis convaincu –, je crois que les écrans nous accompagneront dans l’aventure. Pour le meilleur et pour le pire .
Croyez-vous à ce mode de rencontre ?
Si je crois au speed-dating ? Absolument ! Le coup de foudre est une idée vieille comme le monde ! Si Tristan et Iseult avaient embarqué à bord du Cupido, ils se seraient certainement choisis dès la première rencontre.
Pensez-vous, qu’aujourd’hui, nous avons besoin d’un intermédiaire pour faire des rencontres ? (speed-dating, site de rencontre, réseaux sociaux..)
C’est sans doute un besoin que nous nous sommes nous-mêmes créés avec la technologie. Or, s’il est facile de créer un besoin, il est souvent plus difficile de se passer de quelque chose à quoi l’on s’est habitué…
C’est là tout le challenge de notre société moderne : se servir des technologies pour ce qu’elles nous apportent de bon, sans en devenir dépendants. Ce n’est pas toujours évident !
Léonor est une jeune fille pleine de ressources avec ses quelques secrets. Comment choisissez-vous l’histoire de vos personnages?
Ils s’imposent à moi assez naturellement. Pour l’équipage du Cupido, j’ai choisi des ressortissants de 12 pays parmi les plus impliqués aujourd’hui dans l’exploration spatiale. A partir de ce point de départ, mon équipage a commencé à se dessiner, à s’incarner – chacun des membres a surgi avec son passé, et ses raisons secrètes de quitter à tout jamais la Terre sans espoir de retour…
Vos nombreux voyages à travers le monde vous ont-ils aidé à créer vos personnages? Pour rappel, chaque candidat vient d’un pays différent.
Je pense que les voyages nourrissent l’inspiration, c’est indéniable, mais pas toujours de manière consciente. Par exemple, je n’ai pas visité l’intégralité des 12 pays dont sont issus les 12 prétendants. Mais j’ai fait des recherches sur chacun d’entre eux, comme si je m’apprêtais à y voyager. En écrivant cette série, j’ai appris plein de choses sur l’espace et sur Mars, mais aussi sur notre bonne vieille Terre !
A quel personnage vous identifiez-vous le plus ?
Difficile à dire ! Je me suis énormément attaché à chacun des équipiers du Cupido, et en définitive ce n’est peut-être pas à moi de dire à qui je ressemble. Cependant, Léonor est le seul personnage pour lequel j’emploie la première personne. Aussi suis-je sans doute davantage en prise avec elle. Son caractère volontaire et en même temps incertain fait écho au mien. Je doute beaucoup, c’est parfois pénible, mais au final cela me permet d’avancer – et, je l’espère, de me dépasser.
Les passages champs et hors champs sont très intéressants et permettent de donner une vue globale de l’histoire. Mais alors pourquoi choisir la télé-réalité pour raconter cette aventure?
Comme je l’ai dit, il me semble que nous vivons dans une société d’images, de spectacles : une société d’écrans. J’ai voulu parler de cela dans Phobos, imaginer un futur où les écrans continuent de nous accompagner jusqu’au bout de l’espace.
Et c’est tout naturellement que j’ai décidé de découper mon récit en séquences, comme un script de film, plutôt qu’en chapitres : l’image, encore…
La question que tout le monde se pose, y aura-t-il une suite pour Phobos Origines. Aura-t-on des nouvelles de la chaîne Genesis?
Phobos, c’est en effet une trilogie qui raconte l’histoire de la chaîne Genesis. Mais il y a eu un « avant » : Phobos Origines, un tome « prequel » qui plongeait dans le passé des prétendants, à la recherche des motivations secrètes qui les ont conduits à partir pour toujours.
De la même manière, il y aura un « après », un roman orienté sur le futur et ses vertigineux possibles. Ce tome, qui paraîtra en 2017, réserve des surprises de taille et je n’ai qu’une hâte : le partager avec les lecteurs !